Analyse 2009-14

Votre départ à la pension approche. Et cette nouvelle vie vous inquiète un peu. Voici quelques conseils pour réussir au mieux cette étape importante.  Malgré les années qui passent, il est possible de conserver un équilibre, une sérénité et un bien-être. Explications.


Après une carrière bien remplie, voici le temps de la pension. Une étendue de temps libre se présente à vous. Vous souhaitez la remplir au mieux, mais cela vous angoisse. C’est normal. La retraite est une rupture et un état sans retour. Elle est toujours accompagnée d’une crise existentielle. Pour la résoudre, il faut accepter un certain renoncement et se créer de nouveaux repères. La bonne nouvelle, c’est que cela est tout à fait faisable.


La baisse de revenus a souvent une influence négative sur le moral des retraités. Mais c’est surtout la perte de repères au niveau de l’identité qui génère un sentiment de vide ; les pensionnés ont le sentiment de perdre leur identité. Evidemment, tout dépend de la manière dont l’activité professionnelle a été investie.


Le rapport au temps : réinvestir un nouvel espace de liberté


Le jeune retraité est également confronté à une autre difficulté : le rapport au temps. Pendant toute sa carrière, il a eu de nombreux devoirs, a dû se lever à des heures précises et a été contraint par maintes obligations. Il va falloir réinvestir ce vaste espace de liberté. On a souvent tendance à considérer les retraités comme une entité simple, constituée d’individus aux goûts et aux activités très similaires. C’est un tort. A partir d’un capital temps identique, leur vie est loin d’être homogène.Le bien-être est rarement associé à la vieillesse. Des études ont pourtant démontré que l’âge ne l’influence nullement. Bien au contraire ! Plus les années passent, plus les personnes âgées sont, en fait, satisfaites de la vie. Quand il s’agit de se protéger contre les tracas, les seniors ont, en effet, une meilleure résistance psychologique et une souplesse adaptative plus performante que les jeunes. Ils parviennent plus facilement à s’adapter aux réalités de la vie, à revoir leurs projets, à s’engager vers d’autres voies. Les années passant, les seniors parviennent ainsi à préserver leur identité.


Evidemment, d’autres facteurs, comme la personnalité ou les revenus, ont une influence directe sur le bien-être des personnes du troisième ou du quatrième âge.
Pas de bonheur sans santé !


Le premier facteur est la santé. Pour les seniors, c’est évident : il n’y a pas de bonheur sans santé. Viennent ensuite les occupations sociales. Elles ont un impact important sur le bien-être des plus âgés. Une petite précision : des études ont démontré que les rapports avec le voisinage ou les amis ont plus d’incidence sur le bien-être des personnes du troisième âge que les contacts familiaux.


Bien sûr, chaque être humain est unique. Les seniors vivent différemment leur retraite et chacun d’entre eux occupe son temps de manière différente. Si certains seniors sont toujours très dynamiques et considèrent qu’ils ont une existence utile et bien remplie, d’autres organisent leur vie sur un mode sédentaire, ce qui les amène bien souvent à une certaine « mort sociale ». Cette petite catégorie de pensionnés est souvent constituée de personnes disposant de faibles revenus. Ils n’ont donc pas la possibilité de s’inscrire à des activités et se replient progressivement sur eux-mêmes. Ces personnes se considèrent alors comme insatisfaites et inutiles. Elles ne font plus aucun projet. La seule chose qui compte pour elles ? Regarder la télévision. Mais attention, une telle inactivité peut avoir de graves conséquences sur la santé !


L’activité physique permet de mieux vieillir


Il existe quelques trucs et astuces pour conserver, au fil des ans, un certain bien-être. Premièrement, il ne faut surtout pas abandonner le sport, car l’activité physique permet de mieux vieillir. Le sport a une action favorable sur les capacités en termes d’effort, mais également sur l’intellect. La marche et la gymnastique sont des sports qui peuvent encore être pratiqués au-delà des quatre-vingts ans ! Les raisons qui peuvent inciter à faire du sport sont nombreuses. Les sportifs ont moins de problèmes de santé, et vivent plus longtemps. L’exercice physique limite donc les risques de décès. Au plus le sport est pratiqué souvent, meilleurs sont les bénéfices en terme de longévité, car les activités physiques économisent le cÅ“ur, ralentissent le vieillissement des muscles et des os et stimulent le cerveau. De plus, grâce au sport, les contacts et relations avec les autres se multiplient, ce qui procure une meilleure qualité de vie. Mais attention ! Le sport ne doit pas être pratiqué à l’excès. Trois heures de sport par semaine augmentent déjà considérablement l’espérance de vie. Les non-sportifs peuvent combler le manque d’activités sportives en utilisant d’autres méthodes qui, elles aussi, impliquent de l’exercice : le jardinage ou les travaux domestiques, par exemple. Il faut alors y consacrer plus de temps : de cinq à six heures par semaine.


La gymnastique chinoise pour garder la forme


Une idée de sport qui convient spécialement aux séniors ? La gymnastique chinoise, comme le « Qi Jong » et le « Taiji Quan ». Demandant peu d’efforts, la gymnastique chinoise peut être pratiquée à tous les âges. Elle s’adresse notamment aux jeunes seniors, dont les capacités physiques commencent à diminuer et dont l’endurance est moins bonne. Le Qi Jong et le Taiji Quan sont également favorables aux personnes beaucoup plus âgées. La pratique de ces sports entraine une amélioration en ce qui concerne l’ankylose et le raidissement, les rhumatismes et les systèmes cardio-vasculaires défaillants. Elle agit également positivement en cas de respiration faible avec emphysème, de bronchite chronique et d’angine de poitrine. Même si l’on se rend compte que les adeptes de la gymnastique orientale peuvent atteindre un âge très avancé en restant souples et en parfaite santé, vivre vieux n’est pas l’enjeu principal de la gymnastique chinoise. Objectif ? Vivre le plus longtemps possible dans la meilleure forme à la fois extérieure (physique) et intérieure (psychique, émotionnelle et spirituelle). Ce défi ne vaut-il pas la peine d’être relevé ?


Garder un rythme pour avoir la possibilité de ne pas faire « comme d’habitude »


Les personnes du troisième âge doivent également trouver des occupations. Quand l’heure de la retraite arrive, certaines personnes peuvent se sentir désÅ“uvrées. Rares sont les personnes qui sont heureuses à ne rien faire ! L’ennui peut entraîner une certaine mélancolie. Même retraité, il est important de garder un rythme, avec une heure de lever, de repas, de coucher. Ce rythme donne la possibilité de ne pas faire « comme d’habitude », de casser la routine. Se promener, lire, faire des jeux, s’intéresser aux arts, bricoler, jardiner, dessiner ou peindre… Les activités sont nombreuses ! Enfin, il faut privilégier l’amitié et la communication. Les Clubs du troisième âge sont un moyen idéal pour multiplier les rencontres et pour créer des relations enrichissantes.


Se préparer à la retraite


Comment faire pour réussir au mieux son passage à la retraite ? Tout d’abord, il faut s’y préparer à l’avance. Deux ou même trois ans avant la pension, il est bon de réfléchir à la manière dont on envisage la retraite. Quelles activités prendront le relais ? Le prépensionné doit anticiper avec objectivité les changements personnels, familiaux et sociaux qui seront les plus significatifs pour lui. Evidemment, les réactions varient d’une personne à l’autre. Une personne qui rencontrait beaucoup de monde dans le cadre de son métier devra, par exemple, tâcher de s’entourer au maximum de personnes, pour éviter une éventuelle solitude post professionnelle.


Prévoir un bilan de compétences


Ensuite, il faut prévoir un bilan de compétences. Pour rester actif et engagé, il est nécessaire de connaître son potentiel, et de savoir ce que l’on aime ou ce que l’on croit aimer. Une fois la pension prise, on doit se laisser six mois à un an d’adaptation. Une petite période de flottement après le départ à la retraite est normale. Il faut se laisser le temps d’intégrer les nouveaux apprentissages que ce changement de vie demande.


Exprimer ses émotions


Un autre conseil à ne pas négliger : il ne faut jamais cacher ses états d’âme. Il est toujours plus facile d’avancer lorsqu’on a l’occasion d’exprimer ses sentiments de nostalgie ou de frustration. Communiquer est le meilleur moyen de faire le deuil de son ancienne vie.


Favoriser la création et être fier de son nouveau statut


Le pensionné doit être au maximum créatif et fier de son nouveau statut. La retraite peut être le moment propice pour élaborer de nouveaux projets de vie et s’impliquer dans de nouveaux investissements. Si les projets sont mobilisateurs, et qu’ils restent en adéquation avec la réalité, le passage à la retraite se fera plus en douceur (1).

 

 


 

(1) Analyse réalisée par Isabelle Bontridder.

 

 

 

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